Les réformes fondamentales de l’économie synchronisée.

Les réformes fondamentales de l’économie synchronisée.

La crise dans laquelle est rentrée notre économie depuis 2008 fait apparaître le rôle malsain de notre organisation bancaire.

 

Pourquoi avons-nous besoin de ces banques ?

Le rôle monétaire des banques.

Le rôle monétaire des banques.

Les banques sont principalement liées à la création de la masse monétaire. En fait elles sont directement chargées de cette création monétaire depuis les années 70.

Avant les années 70, l’économie utilisait principalement les métaux précieux comme base de la monnaie. D’abord l’or et l’argent étaient utilisés directement sous forme de pièces.
Les banques ont alors joué un rôle de coffre-fort. Puis l’organisation bancaire a émis des billets de banques. Ces billets étaient censés représenter une quantité d’or présente dans la banque. Lorsqu’on détenait un billet de banque, on pouvait en théorie exiger de la banque l’échange contre un équivalent or.

L’expansion de l’économie industrielle a rapidement fait apparaître les limites de ce système. Les quantités d’or sont limitées, elles ne peuvent pas suivre les besoins d’échange de l’économie. Les organisations bancaires ont pallié à ce problème en émettant plus de billets qu’elle ne détenait d’or, partant du principe que les usagers viennent rarement exiger  leur équivalent or.
D’une valeur matérielle, le billet de banque a progressivement évolué vers une valeur de confiance. Confiance de l’usager dans l’organisation bancaire qui garanti son billet.
Au début des années 70 les USA, pays leader de l’économie, a convaincu tous les autres pays émetteurs de monnaie de se passer de l’or pour les échanges. Ils avaient fait un premier pas après la guerre de 40 avec les accords de Bretton-Wood. Ces accords prévoyaient une convertibilité des monnaies de tous les pays en dollar et les USA garantissaient le dollar par son stock d’or. En 71 les USA ont annoncé qu’il n’assurait plus la convertibilité or.
La valeur du dollar est depuis cette date, simplement basée sur la confiance dans l’économie US. En fait les USA ont trouvé une astuce pour assurer cette confiance dans le dollar, ils ont fait en sorte de lier le dollar à un autre objet matériel très utile : le pétrole. Cette confiance dans le dollar repose principalement sur le fait que les achats de pétrole sont traditionnellement  effectués en dollar. Les USA peuvent donc s’endetter en émettant des dollars qui seront utilisé par les nations industrielles comme monnaie de réserve, puisqu’une réserve de dollar représente psychologiquement une réserve de pétrole.

Depuis le début de cette crise en 2008 de plus en plus de gens appellent à revenir au système or.
C’est une fausse solution !
L’initiative US de libérer le système monétaire de l’or a permis de libérer l’économie d’un obstacle artificiel inutile.
Ce n’est pas l’abandon de la convertibilité or qui est un problème, le problème c’est que le système monétaire n’a pas été repensé.

Le système bancaire mondial appuyé sur l’économie US savait très bien qu’en libérant la monnaie de cette convertibilité or, toutes les économies industrielles allaient en profiter, ils ont simplement mis le monde industriel devant le fait accompli. L’opération a très bien fonctionné, l’économie en a incontestablement profité. Mais cette organisation appuyée sur l’économie des USA, sur le pétrole et sur des privilèges abusifs des banques n’était qu’un bricolage qui montre aujourd’hui ces limites.

 

Deux réformes majeures pour assainir notre économie :

Première réforme : l’outil monétaire.

Première réforme : l’outil monétaire.

La mise en service d’un système monétaire sain ne résoudra pas tous les problèmes que rencontre notre économie bancaire, mais il faut commencer par ce point.

Et autant mettre ce nouveau système monétaire en service rapidement car il est infiniment plus simple que les usines à gaz monétaires que nous utilisons.
Infiniment plus simple, simplement parce que nous disposons maintenant d’outils qui nous permettent de résoudre facilement le problème monétaire.
Le problème que doit résoudre la monnaie c’est simplement le problème de gestion du débit et du crédit de chaque individu

Quand nous gagnons de l’argent nous enregistrons un crédit, quand nous dépensons de l’argent nous enregistrons un débit. Tout individu, toute entreprise, toute administration doit équilibrer ces deux comptes. C’est pour gérer cet équilibre que nous avons besoin de la monnaie.

La gestion de ces deux comptes peut se faire simplement avec un réseau informatique universel fiable. Chaque individu, entreprise, administration peut échanger avec n’importe quelle autre entité de la planète à partir du moment où chacun a accès à ce réseau et peut y disposer d’un compte. Plus aucune monnaie à garantir, plus aucune nécessité de souveraineté monétaire nationale, plus aucun problème de taux d’intérêt. Le problème va simplement consister à mettre en place les règles pour que chacun assure l’équilibre de ses deux comptes.

Nous allons voir que ces règles peuvent être gérées de manière simple et totalement automatisée, mais avant cela, revenons sur notre organisation monétaire actuelle.

Pourquoi sommes-nous aussi loin de cette solution très simple ?

Nos moyens technologiques actuels nous permettent de gérer facilement ces comptes débit/crédit qui sont de simples informations, mais avant cela nous n’avions aucun moyen pour gérer de l’information pure.
La solution a donc été d’associer cette information débit/crédit à un objet matériel. En acceptant une pièce d’or, on dispose d’une information crédit.
Un objet matériel rare peut donc véhiculer une information crédit.

Mais on voit bien que l’inverse n’est pas possible. Si je vous donne un objet pour signaler que vous êtes débiteur, la première chose que vous aller faire quand j’aurais le dos tourné c’est de jeter cet objet. Un objet matériel ne peut pas véhiculer d’information débit.
Il faut dans ce cas que ce soit le débiteur qui signe par exemple une reconnaissance de dette à son créditeur, mais une reconnaissance de dette n’est utilisable que par le créancier elle n’est pas reconnue universellement. Si j’achète un bien à X et que X me paye avec une reconnaissance de dette de Y, quelle confiance je peux avoir dans la valeur de cette dette ? Quel moyen ais-je de recouvrer cette créance ?

En utilisant un objet matériel comme support d’échange, on a donc trouvé un moyen simple de contourner ce problème d’information crédit/débit, on ne gère que l’information crédit.
On ne peut donc s’engager sur un débit que si on dispose déjà d’un crédit.
Nous somme conditionné à cela, ça nous parait évident mais c’est absurde.
Si 2 personnes veulent échanger des biens, ils peuvent le faire avec une opération de troc, mais à partir du moment où les échanges concernent plusieurs personnes, ils ne peuvent plus le faire par troc, mais par opération crédit/débit. Avec la monnaie matérielle ils ne peuvent engager d’opération débit/crédit que s’ils disposent déjà d’un crédit.
C’est contraignant !
C’était nécessaire tant que nous ne pouvions pas gérer directement les informations débit/crédit.
Mais aujourd’hui pourquoi s’encombre-t-on toujours de cette contrainte ?

 

L’économie industrielle a la nécessité de gérer beaucoup d’échanges et donc beaucoup d’opérations débit/crédit, cela est beaucoup plus facile depuis que l’on a supprimé la contrainte matérielle de convertibilité or.

 

Aujourd’hui nous sommes passé à une organisation monétaire totalement automatisée en réseau, nous n’avons plus besoin de cette contrainte matérielle, mais malgré tout nous nous imposons toujours cette convention.
Avant d’engager la moindre opération d’échange il nous faut un élément de crédit, cette élément de crédit ne correspond à rien de matériel, il doit donc exister par pure convention. Les banques ont le privilège de créer cet élément de crédit pseudo-matériel. Elles le font à partir de rien, elles le font simplement en respectant des règles définies en interne de leur communauté bancaire.
Qu’il s’agisse de banques privées ou de banques publiques : le problème est le même.

 

Aujourd’hui, l’économie de la planète n’a plus besoin de monnaie bancaire.

Aujourd’hui, l’économie de la planète n’a plus besoin de monnaie bancaire.

Comme nous venons de le voir, tous les problèmes des échanges économiques peuvent être résolus avec un réseau unique dans lequel chaque opérateur économique dispose d’un espace où sont consignés ses débits et ses crédits.

Quand une banque crée de la monnaie elle est simplement débitrice par rapport à la communauté bancaire, elle a simplement la contrainte dans le temps de résorber ce crédit.
La banque crée de la monnaie en octroyant des prêts, elle résorbe cette monnaie avec les échéances de remboursement de ces prêts.

Avec notre réseau unique chacun peut être créditeur ou débiteur, chacun peut donc être sa propre banque.
Cette organisation nécessite simplement des règles pour s’assurer que les débits sont bien couverts par des crédits et pour fournir suffisamment d' informations aux utilisateurs tout en conservant une confidentialité correcte.

Dans l'économie bancaire actuelle, ce sont les chambres de compensation qui assurent cette fonction d’équilibre entre banques. Au niveau national, chaque pays dispose d'une telle chambre de compensation inter bancaire, au niveau international ce sont des organismes comme Clearstream, Euroclear ou Swift qui assurent cette fonction de compensation.
Le réseau que nous devons réaliser pour nous passer des banques et de leurs monnaies est simplement une chambre de compensation universelle dans laquelle chaque individu va disposer de son propre compte tout comme les banques disposent d'un compte dans les diverses chambres de compensations actuelles.
Tout ceci va être informatisé et demandera beaucoup moins de ressource que la gestion actuelle de nos conversations sur les réseaux téléphoniques internationaux : on sait faire !

 

Le fonctionnement de base de ce réseau.

Le fonctionnement de base de ce réseau.

« A » achète un objet à « B », « A » et « B » utilisent le réseau pour consigner l’information débit/crédit qui en résulte.
Le compte de « A » fait apparaître un débit, celui de « B » fait apparaître un crédit.
Cette opération peut être authentifiée d’une manière numérique sûre comme nous le faisons tous les jours avec nos cartes de paiements à puce.
A partir du moment où « A » a reconnu sa dette par un moyen numérique sûr. Cette dette est reconnue de manière universelle sur tout le réseau. Et le crédit de « B » qui correspond à cette dette de « A » est reconnu par le réseau. « A » a donc créé de la monnaie comme n’importe quelle banque. A charge maintenant à « A » de résorber cette monnaie en enregistrant  une opération de crédit qui va équilibrer ce débit.

Avec un fonctionnement idéal où chacun dépense autant qu’il gagne, tout le monde crée de la monnaie en achetant des biens ou des services, tout le monde résorbe la monnaie qu’il a créée en vendant des biens ou services, ce réseau unique permet de remplacer toute l’organisation monétaire et bancaire de la planète. Chacun veille simplement à maintenir son compte à l’équilibre.

Privilège de recouvrement de créance

Privilège de recouvrement de créance

Dans la pratique notre réseau va être un peu plus compliqué.
Notamment, il va devoir gérer 2 choses, les comptes crédits débits de chacun, et la compensation de ces comptes.
Il est en effet tout à fait possible que « B » fournisse l’objet à « A » mais qu’il ne souhaite pas être payé tout de suite. En fait il est aussi tout à fait possible que « B » prête à « A ».
Une telle opération de prêt qui parait anodine met déjà en évidence un curieux privilège. Dans notre organisation, ce type de prêt n’est formalisé que par les banques. Une banque vous prête de l’argent, techniquement c’est très simple, c’est simplement une écriture. Mais socialement la contrainte est forte, une défaillance de votre part entraînera automatiquement des conséquences graves. Si vous, vous prêtez à un individu lambda ou si vous acceptez simplement un différé de paiement, il n’existe aucun mécanisme de pression sociale qui vous permet d’espérer revoir votre argent, sauf a mobiliser des intermédiaires juridiques coûteux.
Tout le monde a le droit d’octroyer un crédit mais seule la banque peut le faire avec une garantie automatique. Nous sommes conditionné à cela mais il s’agit maintenant d’un privilège extravagant qui ne se justifie plus. Pourquoi les acteurs économiques productifs n’ont aucun moyen de recouvrir des dettes simplement sans être obligé de passer par l’intermédiaire d’une banque, banque qui est improductive et qui en plus va percevoir des intérêts pour vous faire profiter de son privilège ?

L’inscription dans notre réseau de la dette de « A » envers « B » dés lors que « A » l’a authentifié est reconnu socialement. Cette dette ne sera effacée que lorsqu’elle aura été compensée.
Cela soulève évidemment des problèmes de visibilité. Il n’est pas question évidemment que tout le monde sache que « A » doit de l’argent à « B ». Mais par contre si vous avez l’occasion de faire affaire avec « A » et qu’il vous demande un crédit vous aurez la visibilité sur sa balance et sur ses éventuels défauts de compensation. Libre à vous d’en adapter votre comportement pour faire affaire avec « A ».

Notre réseau donne à chacun le privilège de recouvrement de créance simplement par une diffusion sociale.

La compensation.

La compensation.

Pour l’instant notre réseau permet un enregistrement socialement reconnu des crédits débits de tous les opérateurs inscrits.
Il nous faut maintenant des règles pour équilibrer les comptes. En langage bancaire on parle de compensation. Tous les jours les banques s’échangent les titres de paiements de tous leurs clients, il en ressort quotidiennement des balances entre toutes les banques.
De la même manière tous les acteurs de notre réseau vont émettre des opérations de compensations. A la différence du système bancaire actuel, ils ne le feront que mensuellement. Mais par contre chaque acteur doit émettre un montant d’opération débit équivalent au montant d’opération crédit.
Les balances entre les comptes doivent toutes être à zéro à la fin de chaque cycle mensuel.
En effet, chaque acteur a techniquement la possibilité de créer de la monnaie afin de permettre d’engager un échange mais il doit compenser cette émission de monnaie qui est un endettement par une opération de crédit. Le réseau doit donc définir une période pour ces compensations. Les périodes que nous choisissons, sont des cycles monétaires mensuels.

Dans notre échange entre « A » et « B », « B » a vendu un objet à « A », ils décident de régler l’opération tout de suite, elle sera donc tout de suite inscrite à la compensation mensuelle. En fin de mois « A » aura dû encaisser un crédit pour compenser ce débit, et « B » devra enregistrer un débit pour compenser ce crédit, « B » est donc obligé de dépenser cette monnaie. Tous les acteurs dépensent et encaissent exactement le même montant. Tous les acteurs peuvent créer de la monnaie mais aucune de ces monnaies ne peut être thésaurisée au delà d’un cycle mensuel. A la fin de chaque cycle, toute la monnaie créée par les uns devra être dépensée par les autres.

Toutes les opérations d’échanges qui ne sont pas compensées dans les cycles monétaires courants vont être enregistrées dans le réseau, soit comme de simple créance, soit comme des actifs.
Les actifs correspondent à des parts d’entreprise productives, ces actifs produisent donc des revenus.
Ces actifs correspondent a ce que nous appelons « épargne » ou « capital ».

En fait en Economie Synchronisée, la compensation se fait en 2 cycles monétaires.
Pour les individus, ce mécanisme de compensation sur 2 cycles se fait de manière transparente. Le réseau utilise chaque mois une monnaie différente. Une monnaie peut être créée et dépensée le premier mois, le mois suivant cette monnaie ne peut être que dépensée et toute nouvelle création monétaire se fait avec la monnaie suivante. A la fin du deuxième mois la monnaie doit être intégralement dépensée. Ce mécanisme permet d’éliminer toute possibilité de thésaurisation toute en permettant une activité économique fluide.
Ce changement de monnaie tous les mois est inenvisageable avec une monnaie matérielle, mais il est très facile à gérer avec une monnaie réseau.

 

Un outil facile à mettre en œuvre : La conception de ce système informatique unique pour toute l’économie planétaire ne représente pas plus de travail que la gestion d’une simple banque régionale.

Un outil facile à comprendre : Cette organisation met en jeu, des concepts auxquels nous ne sommes pas habitués. Mais une fois familiarisé à ces concepts, toute personne ayant des capacités de raisonnement basique pourra comprendre comment l’économie monétaire fonctionne et quelle place il y occupe.
Aujourd’hui personne ne peut comprendre la logique économique des systèmes monétaires bancaires que nous utilisons, car ces systèmes ne correspondent à aucune logique rationnelle. Chacun fait confiance à d’hypothétiques spécialistes.
Chacun peut en parler d’un air entendu puisque personne ne peut le contredire avec des arguments rationnels.
Les seuls qui savent qu’il n’y a aucune logique à comprendre, c’est ceux qui sont au sommet et qui profitent de cette ignorance.

Comme ces mystères nous échappent feignons d’en être l’instigateur !

Nous sommes à l’ère du bricolage monétaire approximatif !

Deuxième réforme : la redistribution des gains de productivité.

Deuxième réforme : la redistribution des gains de productivité.

Nous avons maintenant un outil monétaire fonctionnel.
Cet outil va permettre à toute entreprise productive de créer autant de monnaie qu’il lui sera nécessaire pour produire. Elle pourra, entre autres, créer la monnaie pour payer ses salariés car elle pourra résorber cette monnaie en vendant sa production.

Est-ce que cela va résoudre tous les problèmes ?
Ca le permettrait peut-être si nous étions dans une organisation de production primaire avec une valeur standard de l’heure de travail humaine. Valeur qu’on trouve dans des philosophies comme le marxisme ou dans les SEL (Système Economique Locale)
Mais nous sommes dans une organisation économique libérale.

 

Economie libérale et productivité.

Economie libérale et productivité.

Nous avons du côté de la production : les salariés et les outils de productions. Ces outils de productions sont la propriété d’actionnaires dits « capitalistes ».

De l’autre coté nous avons ceux à qui cette production est destinée : tout le monde.

Notre organisation libérale est incontestablement efficace pour produire et pour optimiser la productivité.
La productivité, c'est-à-dire le rapport entre les biens produits et le temps de travail humain nécessaire à la production de ces biens.
Nos outils industriels sont de plus en plus productifs. Ils nécessitent de moins en moins de travail humain pour produire autant.
D’un point de vue global, c’est tout à fait positif !

Le problème c’est que ces outils de production se retrouvent être la propriété d’une petite élite.
Donc, quant la productivité augmente, la part du revenu du « capital » (propriété des outils de productions) augmente et la part du salariat diminue.

Tout le monde consomme mais du fait des gains de productivités, les revenus de la production se dirigent vers une élite capitaliste de plus en plus réduite.

Au niveau global de l’économie, le revenu du capital a maintenant largement dépassé le revenu du salariat.

L’organisation est donc bien productive, mais ceux à qui est destiné cette production ont de moins en moins de moyens pour l’acquérir.

 

Pourquoi le capital et ses revenus sont-ils réservés à une élite ?

 

Economie libérale et privilège productif.

Economie libérale et privilège productif.

La particularité de l’économie libérale, c’est que la valeur des biens n’est pas associée à un travail de production, mais à une capacité de production.
En économie libérale, la valeur d’un outil productif n’a rien à voir avec le nombre d’heures de travail qu’aura nécessité sa fabrication, la valeur de cet outil est simplement fonction de sa capacité à produire.

Le libéralisme valorise donc l’ingéniosité productive.

 

Exemple :
Un individu invente un concept (procédé, outil, méthode, organisation, etc.) qui va permettre de faire gagner une heure par mois à une certaine catégorie de professionnels producteurs.
Son concept va, par exemple, concerner 1 million de professionnels qui sont chargés d’un certain type de production.
Ces producteurs vont avoir intérêt à acquérir ce concept.
Ils vont accepter un effort économique équivalent à 1 dixième d’heure de travail par mois pour disposer de ce concept.
Ces producteurs gagnent une heure par mois et ils payent 1 dixième d’heure par mois, ils seront donc gagnant de 9 dixièmes : l’affaire est rentable !

Nous sommes dans une organisation libérale, notre inventeur a donc la possibilité de négocier son invention sur le marché économique global. Il aspire à vivre de son invention et à ne plus travailler.
L’organisation économique globale va prendre possession de ce concept, en contrepartie de l’équivalent de 100 000 heures de travail (c'est-à-dire l’équivalent d’une vie de travail).
Notre inventeur est content, il est à l’abri du besoin, il le peut, il l’a mérité ! Car en faisant gagner 1 heure par mois a 1 millions de producteurs, il va par sa simple invention être 6 000 fois plus productif en heures de travail que s’il avait travaillé toute sa vie.

L’économie globale, elle, profite maintenant de ce concept innovant. Elle l’aura acquis avec le rendement d’un seul mois, car cet outil est payé par mois 1 dixième d’heure par 1 million de professionnels. Donc l’équivalent de 100 000 heures.
Le premier mois d’utilisation aura donc permis de servir le privilège économique mérité à l’inventeur du concept. Mais à qui va profiter ce concept de manière récurrente à partir du 2ème mois et ad vitam aeternam ?

L’économie productive de notre planète est un cumul de concepts productifs de ce genre, à tel point que nous évoluons vers une organisation où l’homme n’aura plus besoin de travailler pour produire.

 

Le libéralisme permet à d’ingénieux concepteurs de contribuer par leur imagination et leur inventivité à optimiser la productivité humaine. Ils sont motivés par un privilège économique qu’ils ont mérité mais qui ne représente qu’une part infime des gains de productivité que vont permettre leurs inventions.

Mais à qui profite, de manière récurrente, ce cumul d’innovations productives ?

Imaginons une entreprise performante de fabrication d’automobiles.
Cette entreprise regroupe une quantité gigantesque d’innovations technologiques, de procédés, de méthodes de productions et d’organisations.
Pour atteindre son niveau et sa qualité de production, cette entreprise aura due mobiliser le travail inventif d’une multitude d’esprits brillants, imaginatifs et efficaces.
Pour en devenir propriétaire, il suffit de faire partie de l’aristocratie bancaire.

Pour être propriétaire d’un tel outil productif, la banque va s’octroyer un prêt. Elle va donc créer la masse monétaire correspondant à la valeur de cette entreprise. L’entreprise qui est performante (sinon la banque ne l’achèterais pas) va générer des revenus qui vont permettre de payer les échéances, la masse monétaire créée sera bien résorbée. La banque, par cet acte de captation, aura en plus participé à cette création monétaire dont le reste de l’économie productive a tant besoin.

Ces prêts que la banque octroie si facilement à chacun pour consommer, et à quelques entrepreneurs pour construire des outils de production, elles se les octroient à elle-même, pour prendre possession de ces outils de productions une fois que ceux-ci sont totalement opérationnels.

 

Il est tous à fait normal que l’organisation économique globale, prévoit la possibilité d’un privilège à un inventeur de procédés productifs, ce privilège n’est qu’une petite partie du gain de productivité qu’aura permis son invention.
Mais il n’est absolument pas normal que ce privilège puisse être ensuite capté par quelque individu isolé.

 

A ce niveau, les règles actuelles de la propriété industrielle doivent être révisées.
Le simple principe qu’une entité économique puisse garder la possession complète d’une innovation ne va pas dans l’intérêt de la collectivité.
Les règles actuelles permettent notamment de s’emparer d’une innovation pour l’enterrer. De telles règles sont totalement contraires à l’intérêt collectif.

Le privilège de productivité doit bien profiter en priorité à l’inventeur mais ensuite il doit profiter à la collectivité entière.

La seule préoccupation que doit avoir la collectivité c’est que cette innovation soit correctement exploitée dans l’intérêt de tous.
La révision des règles de la propriété industrielle doit faciliter cette diffusion.
Mais pour que les innovations technologiques profitent à tous, il est surtout nécessaire de supprimer les mécanismes de financement bancaire actuels qui permettent a quelques acteurs économiques isolés sans aucune légitimité, de s’accaparer les fruits de l’inventivité humaine.

Problème du « financement » et création du « capital »

Problème du « financement » et création du « capital »

Les inventions sont bien les fruits de quelques individus. Une fois qu’une invention est présentée et disponible, elle va nécessiter en général, un travail de valorisation, et donc un investissement important. L’invention doit être valorisée, il est évident que ce n’est plus l’affaire de l’inventeur mais celui de toute la collectivité économique.
A ce niveau l’économie doit bien disposer d’un mécanisme d’anticipation, et donc d’un moyen de créer de la monnaie pour financer l’investissement nécessaire.
Cette création monétaire va, au final, permettre la constitution ou l’accroissement d’une entreprise productive. Cette création monétaire va donc créer du capital.

A qui doit appartenir ce capital ?

En économie bancaire ce capital se retrouve être la propriété d’une entité économique, et pour cela cette entité économique doit simplement avoir l’acceptation d’une banque.

Le financement en économie synchronisée.

Le financement en économie synchronisée.

En économie synchronisée, notre nouvelle organisation monétaire ne nous permet plus de créer une masse de monnaie pour financer une entreprise sur un long terme.
Par contre il est tout à fait possible de créer des flux de monnaie à chaque cycle monétaire. Comme la monnaie créée doit être impérativement dépensée avant la fin du cycle monétaire, on peut injecter de la monnaie et prévoir des mécanismes pour être sûr que cette monnaie va être intégralement résorbée.

En économie synchronisée on va donc retrouver des mécanismes de financement. Ces mécanismes de financement vont créer des flux de monnaie destinés à devenir des parts d’entreprise donc du capital.
Cette monnaie créée à partir de rien n’appartient à personne en particulier. Il s’agit simplement d’une anticipation économique collective.
En économie bancaire, les capitaux créés à partir de ces financements collectifs, se retrouvent la propriété d’individus privés. C’est absurde !
En économie synchronisée les capitaux créés sont ventilés sur la collectivité entière. Tous les individus perçoivent périodiquement des parts d’entreprise ainsi financée. Chaque individu naturellement consommateur de ces entreprises, se retrouve donc aussi co-propriétaire de ces entreprises.
Quant il consomme la production de ces entreprises, son paiement rémunère, d’une part les salariés, et d’autre part le revenu du capital donc lui-même.

 

L’économie synchronisée ne distribue pas des revenus virtuels aux individus mais leur distribue des parts réelles de l’industrie de production.
Les individus perçoivent donc la jouissance de ces parts, mais ils en perçoivent aussi la responsabilité.

Des marchés ressemblant à nos bourses actuelles vont permettre d’échanger ces parts. Mais ces parts ne peuvent pas être, à proprement parlé, vendues, car vendre signifie : transformer un actif réel en un actif virtuel : la monnaie. Cependant en économie synchronisée, la monnaie n’existe plus que pour compenser des cycles mensuels. En économie synchronisée on ne peut qu’échanger des actifs réels. Un crash boursier comme celui de 1929 est impossible avec un tel système monétaire.

 

L’économie synchronisée est une forme d’autogestion de l’économie industrielle entière.

Le « travail » en économie synchronisée

Le « travail » en économie synchronisée

L’économie synchronisée assure la redistribution des gains de la productivité à chacun et permet donc à tout le monde de disposer de revenus pour vivre.

En économie synchronisée, l’activité humaine dite « travail » va se distinguer principalement en 2 classes :

- le travail productif.
L’économie productive a de moins en moins besoin de travail humain en quantité, mais ce travail productif nécessite des compétences de plus en plus poussées.
Les gains de production à rechercher ne sont plus quantitatifs, mais qualitatifs.
L’espèce humaine a atteint un très bon niveau de productivité humaine (confort / travail humain, mais il a aussi atteint un niveau de productivité environnementale (confort / impact environnemental) lamentable, de loin le plus faible de toutes les espèces animales. Il y a donc un effort gigantesque à faire a ce niveau.
Ce travail productif restera organisé d’une manière proche de ce qu’on connaît actuellement, à la différence que personne n’aura plus la nécessité de travailler pour vivre. Le travail productif va donc évoluer vers une forme plus utile. La rémunération se fera sur la base de l’offre et de la demande. Cette rémunération sera de moins en moins payée par un salaire direct, la rémunération du travail sera fréquemment payée en parts d’actif supplémentaire, actifs qui génèreront donc des revenus récurrents.

- le travail social.
Savoir quel est la « fonction de l’homme » peut faire l’objet de beaucoup de débats, mais ce qui est sûr c’est que cette fonction ne peut pas se résumer à « produire ». Beaucoup de fonctions humaines ne répondent absolument pas à ces règles de productions.Le travail social, la santé, l’éducation, la recherche fondamentale, la recherche spirituelle, etc.
Toutes ces activités doivent être valorisées, mais elles n’ont plus besoin de l’être par un rendement productif et monétaire. D’autres procédés d‘évaluation doivent être introduits pour valoriser ces activités.

Transférer la propriété des outils de production de l’oligarchie bancaire vers le peuple.

Transférer la propriété des outils de production de l’oligarchie bancaire vers le peuple.

Si aujourd’hui nous décidons de basculer vers l’économie synchronisée, les règles de constitution des capitaux vont permettre un développement équilibré de la propriété des nouveaux outils productifs.
Mais que va-t-on faire avec l’existant qui est totalement déséquilibré ?

Va-t-on simplement spolier cette oligarchie bancaire ?
Il faut évidemment réorganiser la propriété actuelle des outils de productions, mais les gros actionnaires actuels auront de quoi s’y retrouver.

En économie libérale, la valeur d’un outil de production est principalement fonction de son chiffre d’affaire.

Actuellement l’économie est en récession, les consommateurs n’ont que les revenus du salariat pour consommer, la consommation baisse. En transférant des revenus du capital aux consommateurs, la consommation peut reprendre. Les entreprises vont augmenter leurs chiffres d’affaires, leur valeur va donc augmenter ainsi que leurs profits (revenu de ce capital).

 

 
Si on transfère simplement trois quarts du capital global (et donc de ses revenus), vers les consommateurs, les revenus du capital ne pouvant pas être thésaurisés mais uniquement dépensés. Le chiffre d’affaire va progresser, la valeur du capital aussi.
Même en se dépossédant de trois quarts de leurs capitaux, les propriétaires actuels auront avec le quart restant des revenus certainement supérieurs à ceux actuels.

La crise, le chaos et après ?

La crise, le chaos et après ?

La crise actuelle n’a pas grand-chose à voir avec une quelconque volonté d’une caste dominante à parasiter le petit peuple. Un parasite doit veiller à ne pas trop pomper son hôte pour ne pas le tuer.
Les banques savent très bien qu’elles n’ont plus besoin de nous, petits travailleurs, elles auraient éventuellement besoin des actifs du petit peuple, mais il n’en a plus !

Dans cette aristocratie bancaire, les places se raréfient !
A terme ce petit monde sait très bien qu’il n’y aura plus qu’un siège.

La crise à laquelle nous assistons est une lutte au sein même de cette petite aristocratie bancaire. Pour tenter de prendre l’avantage entre eux, ses membres  sont prêts à tout.
Le petit peuple ne rentre même pas dans leurs considérations. Pour ce qui nous concerne, cette aristocratie prend juste soin de sélectionner les représentants politiques que eux choisissent et que nous allons élire.

 

Dans cette petite aristocratie bancaire il y a un groupe dominant.
Ce dominant sait très bien comment relancer l’économie planétaire. Mais il ne le fera que quand son outil monétaire sera adopté.

Cette phase de chaos dans laquelle nous rentrons ne doit rien au hasard. Le chaos est nécessaire à ce dominant pour éliminer tous ses rivaux et pour mettre à genoux nos Etats souverains.

 

Nous avons aujourd’hui le choix entre :
- laisser cette dominance bancaire totalitariste s’installer.
ou :
- profiter de ce chaos pour adopter un modèle économique autogéré et se débarrasser définitivement de tout pouvoir bancaire et monétaire.

 



-2011-09-


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