Marx et les banquiers.

Tout le monde sait que Karl Marx a popularisé une forme politique inspirée du socialisme et du communisme : le marxisme.
Mais quelles sont les raisons du succès de ce « marxisme » ?

Marx a d'abord été proche de penseurs anarchistes comme Proudhon avant de s’en éloigner pour se focaliser sur sa critique du « capitalisme ».
Beaucoup d'observateurs ont mis en évidence les relations entre Marx et d'autres intellectuels plus discrets et ont soupçonné Marx de s’être approprié quelques-uns de leurs travaux, ils mettent notamment en évidence dans les écrits de Marx des plagiats de textes de Victor Considerant.

Anthony Sutton ainsi que Pierre Hillard plus récemment ont souligné les liens de Karl Marx avec le monde de la banque, au point de suspecter que l'ouvrage "le Capital" n’ai été qu’une commande de banquier. Ceci permet, en tout cas, d’expliquer pourquoi une théorie aussi stérile que le marxisme a pu être diffusée aussi efficacement et rencontrer une écoute aussi large.

Ce qui est sûr c'est le résultat : le marxisme a efficacement occulté le mouvement communiste anarchiste.

Pour les anarchistes, le problème central de notre organisation économique c'est la monnaie et la banque.
De l’ "anarchie" on ne garde en général que l'image brutale de quelques braqueurs de banque.
Mais la pensée anarchiste était avant tout la recherche d'une organisation sociale sans le pouvoir. Pouvoir politique, mais surtout pouvoir des banquiers et de leurs monnaies.
La recherche de l’ordre sans le pouvoir.

Le marxisme a permit de détourner la rancoeur populaire vers une nouvelle cible : "Le capitalisme".
Un concept « le capital » et une classe intermédiaire « les capitalistes » ont été désignés comme responsables du malheur des peuples.
A aucun moment Marx n'a remis en question le pouvoir monétaire du système bancaire.

La mise en pratique du marxisme que nous avons pu observer en URSS a permis d’expérimenter la disparition de cette classe intermédiaire. Le marxisme soviétique a mis face à face, le peuple dépendant de l'argent distribué par "la banque" sous forme de salaire, et une organisation centrale disposant de tous les pouvoirs organisée autour de la banque unique.

"Le communisme : une vaste entreprise capitaliste" c’est une plaisanterie classique, mais c’est bien une vérité, puisque le "capital" c’est simplement la valeur économique d'une entreprise industrielle, et plus largement : la valeur économique cumulée de toute l'industrie.

Désigner le « capital » ou le « capitalisme » comme un obstacle à supprimer est stupide.
La vrai question que l'on doit se poser, c'est : à qui appartient ce capital ?
Dans notre capitalisme bancaire de ce début de XXIe, le capital est réparti entre les mains d'une toute petite partie de la population.
Les règles arbitraires de la création monétaire permettent d’orienter la propriété de ce « capital » vers une caste restreinte qui ne joue même pas de rôle dans la productivité et dans la création des richesses.
Dans le modèle marxiste soviétique le capital théoriquement propriété du prolétariat était dans la pratique en totalité entre les mains de la "nomenklatura" au pouvoir, et cela sans aucune forme de concurrence ou d’émulation productive.


Le « Capital » c’est la propriété de l'outil industriel.

Si on veut garder une organisation industrielle, on doit déterminer qui en est propriétaire et responsable et donc s’accommoder d’une forme ou d’une autre de « capitalisme ».
On ne peut se débarrasser du « capitalisme » qu'en renonçant à l'organisation industrielle.

Si on veut éviter un déséquilibre riche/pauvre, on doit déterminer des règles pour équilibrer la propriété de ce « capital ».

Le fait d'avoir des pauvres et des riches n'est pas spécifique à l’économie capitaliste, la plupart des sociétés humaines connaissent ce déséquilibre.

Il est tout à fait possible d’envisager une forme de capitalisme équilibré.
Le pilotage des entreprises nécessite de grandes compétences, la propriété de ces entreprises n’en nécessite qu’une : le souci de la rentabilité.

Tout individu est attaché à la rentabilité de sa propriété, ce n’est pas une caractéristique exceptionnelle du banquier, même si celui-ci est souvent plus cupide que la moyenne.
En ventilant les parts de propriété du « capital » sur toute la population, on peut obtenir une même vigilance de la rentabilité.

Dans notre économie bancaire la richesse est créée par la monnaie et donc par la banque. Au final, que ce soit par la voie marxiste ou par la voie du capitalisme bancaire, le « capital » se retrouve propriété d'une minoriét qui utilise « la banque » comme aspirateur de la productivité.
Cette propriété due à la création monétaire est une simple convention d’organisation.

La monnaie injectée par les banques pour financer une activité représente une anticipation économique collective.
La logique est que cette propriété générée par cette monnaie soit collective.

Ceux qui ont le mérite de produire et d’optimiser la productivité doivent bénéficier du privilège économique qu'ils leur est dû. Pour le reste, chaque individu doit disposer d’une part du « capital » généré par la création monétaire, chaque individu perçoit alors les revenus de cette part, et devient responsable de la gestion de l’outil industriel à hauteur de cette part., comme tout copropriétaire actionnaire.

Le deséquilibre du "Capitalisme", peut donc être corrigé en introduisant une nouvelle logique de création monétaire.
Il faut donc revenir au problème soulevé par les anarchistes et occulté par le marxisme : trouvé une alternative aux banques et à leurs monnaies.

Le succés du marxisme est essentiellement dû à l'intervention de banquiers qui on on eu l'idée d'instrumentaliser à leurs profits, les travaux de Marx.

Le Marxisme est principalement une opération de diversion entretenue par des banquiers pour détourner l’exaspération populaire vers un ennemi conceptuel imaginaire : le « Capital »

-2012-02-



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